Si tu étais une poésie, tu me raconterais un conte de fées,
Où les méchants sont évincés et les gentils sont des biens aimés.
Tu transformerais ce monde soucieux en un univers à nouveau harmonieux.
Tu m’obligerais à m’arrêter un instant au pied des escaliers menant au Sacré Cœur,
Et tu me dirais : « Écoute la vie…» – Je m’exécuterai, le ton rieur.
Je poserai une main sur mon cœur et ressentirai subitement un soupçon de bonheur.
J’observerai le vent caresser les feuilles agrippées aux branches d’un arbre agité.
Je pencherai mon regard sur une inconnue aux cheveux noirs fredonnant « La Bohème » d’Aznavour, dans un élan de gaieté et d’amour.
Je m’extasierai comme un enfant, sur ce lieu chantant la vie, tout simplement.
Ma poésie ne me citerait pas mes droits, mais me pousserait à
Poursuivre ma soif de liberté sans pour autant enfreindre les lois.
Ma poésie délicate et romantique ressemblerait à celle de Verlaine, Baudelaire ou Ronsard.
Elle serait une mélodie douce et rebelle, soufflée par Renaud, Brassens ou Gainsbarre.
L’histoire intime du poème appartiendrait à l’auteur ; l’imaginaire s’abandonnerait à jamais au lecteur.
Ma poésie réciterait humblement les joies et les maux de l’âme,
L’homme s’en servirait dès lors comme la seule et unique arme.